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Les puces électroniques,composants essentiels

Augmenter les volumes de production des composants électroniques en France pour sécuriser l'approvisionnement

35 000

personnes à former dans les filières électronique et robotique d'ici à 2030.

Les puces sont désormais au cœur de nos quotidiens, de la télécommunication à l’automobile en passant par la santé et bien d’autres secteurs. La crise de la Covid-19 et les récentes tensions géopolitiques ont révélé une grande dépendance aux fabricants asiatiques, alors même que l’Europe et la France possèdent un savoir-faire historique dans le domaine.

La microélectronique, un secteur clé pour la souveraineté industrielle

Le secteur de la microélectronique est clé dans la réduction de l’empreinte environnementale du numérique, mais également dans l’accélération de la transition écologique, notamment pour décarboner nos mobilités. Le marché mondial des semi-conducteurs dépassera les 1 000 milliards d'euros en 2030, soit le double du niveau de 2021. La croissance est principalement portée par la demande de l’automobile et de l’industrie, qui représentent 71 % du marché français. Concernant l’électronique, la France accueille un champion industriel de taille (STMicroelectronics), et détient un tissu d’entreprises spécialisés dans la région de Grenoble et un laboratoire en pointe sur le sujet (le CEA-Leti, notamment).

Sécuriser l’approvisionnement en composants électroniques et être à la pointe des innovations pour nos secteurs industriels stratégiques sont des conditions indispensables afin de maîtriser les transitions numérique, énergétique et écologique de notre économie. C'est pourquoi, l'État via le plan France 2030, a mis en place une stratégie dédiée à l'électronique et positionne des projets francais dans le cadre de vastes programmes européens afin de démultiplier l’impact des investissements réalisés.

Une méga-usine de semi-conducteurs à Crolles en Isère

L'État via le plan France 2030 soutient le projet d’installation d’une nouvelle unité de production (« mega-fab ») à Crolles en Isère, porté par les industriels GlobalFoundries et STMicroelectronics. Cette nouvelle unité de production est intégrée au site de Crolles, le plus grand site de production de puces français et l’un des plus importants en Europe. Cette installation conduira, au terme de sa montée en puissance, à doubler l’actuelle capacité de production du site. Cette « mega-fab » s’inscrit dans la perspective d’accueillir les futures générations de technologies développées en partenariat avec l’écosystème grenoblois. Axée sur les puces embarquées à haut rendement énergétique, elle répondra à un large éventail de besoins en puces de l'industrie européenne. Plus de 1000 emplois directs sont prévus pour répondre aux besoins de la nouvelle unité de production.
La nouvelle unité de production sera au meilleur standard mondial en matière de consommation d’eau et d’électricité dans le secteur des semi-conducteurs. Associée à une électricité bas carbone en France, l’empreinte de la production sera significativement moins importante que dans des usines de capacité équivalente à l’étranger. L’objectif de ce projet est d’augmenter les capacités de production françaises de 620 000 wafers par an à l’horizon 2028. Il vise notamment à atténuer les tensions d’approvisionnement, en ajoutant pratiquement 6 % de nouvelles capacités de production à la capacité européenne existante sur l’ensemble des nœuds technologiques et jusqu’à 41 % sur les nœuds d’une finesse de gravure de 20 nanomètres à 65 nanomètres. La nouvelle usine a débuté sa production en juin 2023.

620 000

wafers (plaques rondes composées de matériaux semi-conducteurs, ici du silicium, sur lesquelles sont gravés les composants de micro-électronique) produites par an à l’horizon 2028 par l'usine de ST Microelectronics.

Avec NextGen, le CEA invente les futures générations de puces électroniques pour maintenir la compétitivité française

Financé par l'État via le plan France 2030, le projet NextGen construit l’avenir de la microélectronique, à Grenoble, en France, et en Europe. Il vise à développer des puces plus efficaces et adaptées aux marchés futurs. Cet investissement permet à la France de renforcer sa filière industrielle. Il assure en parallèle une meilleure indépendance à l’Europe, indépendance dont la pérennité repose en grande partie sur sa capacité à innover et à produire des filières de composants innovants.