L’innovation au service de la compréhension des grands fonds marins
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missions d’exploration des grands fonds marins menées d'ici à 2030.
Que trouve-t-on dans les grands fonds marins ?
Les conditions de vie dans les grands fonds sont extrêmes (froid, pression extrême et obscurité totale).
Malgré cela, de très nombreux animaux y vivent, en s’étant adaptés à cet univers hostile pour l’homme. Certains produisent de la lumière eux-mêmes, ce qui s’appelle la bioluminescence. La France explore ces écosystèmes uniques, grâce aux moyens de la flotte océanographique française, et en particulier :
- Au Nautile, sous-marin habité pouvant descendre jusqu’à 6 000 mètres de profondeur ;
- À Ulyx, drone sous-marin autonome qui pourra cartographier les grands fonds.
Moins de 3 % du total des grands fonds marins ont déjà été explorés alors qu’ils abritent de nombreuses opportunités pour la recherche scientifique, qui permettraient des avancées majeures (santé, matériaux, etc.).
Par exemple, la bioluminescence des chétoptères, des vers marins, pourrait être utilisée pour illuminer des cellules cancéreuses lors d’une chirurgie.
Les campagnes d'exploration des grands fonds marins financées par France 2030
Les grands fonds sont définis comme ceux où la profondeur dépasse 200 mètres, ils représentent 65 % du globe. Dernier espace inexploré de la planète, la connaissance scientifique des grands fonds marins représente un défi. La compréhension de ces milieux, leur rôle dans le fonctionnement global des océans, de leur biodiversité ou encore de leurs ressources, sont autant de moteurs pour accélérer l’exploration de ces milieux et la mesure de leur fragilité.
4 premières missions pour explorer les grands fonds marins ont été décidées
- Mission 1 : exploration des zones sous contrat AIFM français avec un drone sous-marin profond (UlyX) développé par l’industriel ECA robotics pour l’Ifremer, dont cette mission sera la première utilisation opérationnelle.
- Mission 2 : développement et déploiement, pendant au moins un an, d’un planeur sous-marin profond (3 500 mètres) pour explorer les eaux autour du volcan sous-marin de Mayotte.
- Mission 3 : développement et déploiement (pour la science mais aussi par la Défense – hors financement France 2030) d’un drone profond (6 000 mètres) modulaire, complètement maîtrisé par l’industriel (donc apte à être vendu à des clients moins compétents que l’Ifremer).
- Mission 4 : développement et déploiement d’un système de robot sous-marin profond, sur le même modèle que la mission 3 précédente.