Les biocontrôles et les biostimulants au service de l'essor de l'agroécologie
Qu’est-ce que le biocontrôle ?
Dans les champs, sous serre et en plein air, mais aussi dans les parcs et les jardins, des méthodes alternatives aux produits phytopharmaceutiques conventionnels peuvent être utilisées pour lutter contre les maladies, les agresseurs de cultures (insectes, virus, bactéries, acariens…) et les mauvaises herbes. Ces méthodes, réunies sous le terme « biocontrôle », s’appuient sur les mécanismes et interactions existant dans la nature.
Le biocontrôle réunit des solutions diverses, destinées à protéger les plantes contre les maladies, les insectes et ravageurs divers (comme les limaces par exemple) ainsi que les adventices (mauvaises herbes). Ces méthodes alternatives sont parfois utilisées seules mais le plus souvent en association avec d’autres solutions anciennes (surveillance, rotation des cultures, travail mécanique…) ou innovantes comme la robotique, la sélection génétique, les outils d’aide à la décision, etc.
Le biocontrôle est reconnu comme une alternative clé aux produits phytosanitaires conventionnels et comme l’un des piliers de l’agroécologie. Depuis 2020, il fait l’objet d’une stratégie nationale, qui vise la mise en œuvre d'une série de mesures dans le domaine de la recherche, de l'expérimentation, de l'innovation industrielle, de la réglementation et du déploiement de solutions sur le terrain, avec notamment un Grand défi soutenu par le plan France 2030.
Il existe quatre familles de solutions de biocontrôle :
- les agents de biocontrôle de type macroorganismes (comme les nématodes, les insectes auxiliaires ou encore les acariens). Un exemple emblématique est la coccinelle qui est un prédateur naturel de pucerons. Dans son jardin, il est possible d’accrocher des plaques d’œufs de coccinelles dont les larves et les coccinelles adultes se nourriront des pucerons. Les plantes seront ainsi protégées ;
- les produits phytopharmaceutiques de biocontrôle qui comprennent trois catégories de matières actives : les microorganismes (bactéries, virus, champignons), les médiateurs chimiques (dont les phéromones), les substances naturelles (d’origine minérale, animale ou végétale).