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La robotique pour uneagriculture résiliente

Dessin représentant l'agriculture du futur

Apporter des solutions aux agriculteurs pour le pilotage de leur exploitation

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acteurs de la filière robotique française font partie de l'association RobAgri, chef de file du Grand Défi Robotique Agricole.

La filière des agroéquipements couvre un spectre large allant des machines agricoles mécaniques, intelligentes, automatisées ou autonomes (tracteurs, machines à vendanger, pulvérisateurs, robots, etc.) aux technologies numériques appliquées à l’agriculture (IA, drones, capteurs, logiciels, exploitation d’images satellitaires, objets connectés, outils de diagnostic et d’aide à la décision).

Robots, cobots, systèmes automatisés au service des agriculteurs

On compte de nombreuses technologies qui, sans relever de la robotique « pure », permettent de limiter le gaspillage, d’améliorer la précision, de lutter contre la pénibilité du travail. Dans les grandes cultures, des pulvérisateurs nouvelle génération, entraînés à distinguer précisément la mauvaise herbe du plant, pulvérisent la juste dose de produit, le tout avec l’aide de l’intelligence artificielle. Dans l’élevage, des systèmes automatisés pour le raclage ou le paillage font gagner un temps précieux aux agriculteurs. Dans les cultures maraîchères, enfin, on s’intéresse de près aux « cobots », ces robots collaboratifs homme-machine, pour des tâches de désherbage : le véhicule est guidé automatiquement entre les rangs tandis que l’opérateur, allongé dessus, désherbe à la main.
Limitation de la consommation d’intrants chimiques, réduction de l’impact sur les sols, allègement de la charge de travail pour l’exploitant, amélioration du bien-être animal dans les élevages... Identifiée comme l’un des piliers de la troisième révolution agricole, la robotique est porteuse de grandes promesses pour aider le secteur à relever les défis qui l’attendent. Et si les freins à son développement sont encore nombreux (fiabilité, sécurité), les robots sont déjà une réalité sur le terrain.

Accélérer la transition agroécologique grâce aux agroéquipements de demain : plusieurs dispositifs de soutien lancés

La France figure parmi les leaders internationaux du marché mondial émergent de robotique agricole. C'est pourquoi l'État, à travers France 2030, a lancé plusieurs dispositifs de soutien, de la recherche à l'industrialisation : 
 

  • le Grand Défi « Robotique Agricole », doté de 22 millions d'euros et piloté par l’association RobAgri, vise à déployer des solutions opérationnelles pour les agriculteurs en cohérence avec les transitions nécessaires et les avancées du plan France 2030 ; 
  • l’appel à projets « Financement des préséries d’innovations technologiques liées aux équipements agricoles » permet le financement de préséries industrielles de machines fixes ou mobiles et d’équipements agricoles intégrant les technologies numériques. Les projets sélectionnés visent à adapter les prototypes aux conditions réelles (climatiques, logistiques, pénibilité…) ;
  • le programme de recherche « Agroécologie et numérique » piloté pour le compte de l’État par INRAE et INRIA et financé à hauteur de 65 millions d’euros du plan France 2030 cible 13 projets concernant les données, les agroéquipements mais aussi les ressources génétiques au service de la transition agroécologique et de l’adaptation aux aléas climatiques.

Les priorités sont : les technologies de génération des données pour caractériser les ressources génétiques animales et végétales et les méthodes numériques pour l’exploitation des données en agriculture ; les nouvelles générations d’agroéquipements comme la robotisation ; les trajectoires vers des socioécosystèmes ouverts aux innovations numériques.

Se former pour participer à la 3ᵉ révolution agricole avec le projet FAAN

L'État, à travers le plan France 2030, soutient le dispositif de formation FAAN qui accompagne la troisième révolution agricole : numérique, robotique et énergétique. FAAN est un projet innovant, agile, structurant et qui se veut transposable aux autres régions. Il répond à l’ensemble des problématiques des secteurs concernés en termes d’expérimentation, de formation, de communication et d’attractivité. Il est une passerelle entre les entrepreneurs du monde agricole et ceux de la robotique et de l’agrivoltaisme. Sa viabilité à terme sera assurée par la commercialisation de l’offre de formation.

Quelles que soient les filières professionnelles impliquées dans le projet FAAN (du monde agricole, du photovoltaisme et de la robotique), la tension d’emploi et le manque de salariés et d’entrepreneurs formés sont une préoccupation principale.